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Caméras surveillance en Belgique : loi et obligations


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Installer des caméras de surveillance en Belgique soulève des questions sur les droits et les obligations. La loi encadre strictement leur utilisation pour concilier sécurité et respect de la vie privée. Cet article détaille les règles applicables aux particuliers et professionnels, les sanctions encourues et les bonnes pratiques pour une mise en œuvre conforme.

Cadre légal des caméras de surveillance en Belgique

Le choix d'un système de surveillance homologué constitue une première étape essentielle pour se conformer à la législation belge.

Définition et portée de la loi

La loi belge régit les systèmes fixes ou mobiles captant des images pour prévenir des infractions. Les drones et caméras privées intérieures échappent à cette régulation.

  • Loi du 21 mars 2007 - référentiel principal pour l'installation et l'exploitation des caméras
  • RGPD - complète le cadre légal pour le traitement des données personnelles issues des images
  • Loi du 2 octobre 2017 - régit la sécurité privée et les modalités de contrôle d'accès
  • Arrêtés royaux d'exécution - précisent les procédures de déclaration via le portail du SPF Intérieur

Les caméras mobiles professionnelles relèvent du cadre légal. Les secteurs policiers et domestiques purs en sont exclus.

Obligations légales pour les particuliers

Toute installation requiert une déclaration préalable sur declarationcamera.be. Les coordonnées du responsable et le périmètre filmé doivent être fournis.

Un pictogramme visible signale la présence de caméras. Il indique la finalité de la surveillance et les coordonnées du responsable du traitement des images enregistrées.

L'orientation des dispositifs doit éviter les espaces publics et propriétés voisines. Les zones de passage privées restent autorisées sous certaines conditions.

Utilisations prohibées

L'enregistrement sonore accompagnant les images vidéo est strictement interdit. Les contrevenants s'exposent à des poursuites pour atteinte à la vie privée (sauf exceptions prévues par la loi).

Type d'usage

Description

Base légale

Autorisé

Prévention et constatation d'infractions contre les personnes ou biens

Loi du 21 mars 2007

Interdit

Orientation permanente vers la voie publique

Loi du 21 mars 2007

Les manquements aux obligations entraînent des amendes proportionnelles à la gravité des faits.

Équilibre entre sécurité et vie privée

L'installation de caméras doit répondre à un besoin précis et mesuré. La surveillance permanente sans motif légitime constitue une atteinte disproportionnée aux libertés individuelles.

Principes de proportionnalité et de finalité

L'évaluation préalable détermine si les caméras constituent l'unique moyen de protection envisageable. Les alternatives comme l'éclairage renforcé ou les détecteurs de mouvement sont privilégiées lorsque possible.

Mécanismes de contrôle par l'APD

L'Autorité de protection des données effectue des vérifications aléatoires et sur signalement. Elle dispose de pouvoirs de sanction gradués, allant de l'avertissement à des amendes pouvant atteindre 4% du chiffre d'affaires annuel pour les entreprises.

Les contrôles portent sur l'adéquation des dispositifs avec leur finalité déclarée. La conservation des images au-delà d'un mois sans justification valable peut entraîner des mesures correctives.

Surveillance en milieu professionnel

Règles spécifiques aux entreprises

La consultation du CPPT précède toute installation de caméras. Le dossier consultatif mentionne les zones couvertes et les personnes habilitées à visionner les flux.

Les sanitaires et zones de pause restent interdits à la surveillance visuelle. L'enregistrement continu ne peut excéder un mois sans autorisation judiciaire préalable.

L'accès aux enregistrements se limite aux responsables sécurité et ressources humaines. Un protocole d'authentification à double facteur sécurise les visionnages.

Contrôle des fournisseurs et visiteurs

Un pictogramme visible signale le dispositif aux entrées principales. Il précise l'identité du responsable et la durée de conservation des images.

Les données biométriques requièrent un chiffrement AES-256 et un stockage maximal de 30 jours. Leur utilisation reste limitée aux contrôles d'accès sensibles.

Les demandes d'accès aux images suivent une procédure écrite standardisée. Les réponses interviennent sous 30 jours ouvrés conformément au RGPD.

Protection des données enregistrées

Le chiffrement TLS 1.3 sécurise les flux vidéo en temps réel. Les normes ISO 27001 guident les configurations techniques.

L'hébergement sur serveurs locaux nécessite un journal des accès horodaté. Les solutions cloud exigent une certification HDS pour les fournisseurs.

La destruction des archives utilise des broyeurs physiques agréés DNV. Un certificat numéroté atteste l'élimination définitive des supports.

Une approche intégrée combinant contrôle d'accès et vidéosurveillance réduit les risques tout en respectant les impératifs légaux.

Sanctions et mises à jour réglementaires

Les infractions à la loi caméras exposent à des amendes progressives selon leur gravité. Les particuliers risquent jusqu'à 1500 € pour surveillance illicite, les entreprises jusqu'à 4% de leur chiffre d'affaires annuel selon le RGPD.

La loi du 21 février 2024 étend l'usage des caméras aux services de secours publics. Un projet européen prévoit l'harmonisation des règles de vidéoprotection d'ici 2025, intégrant des garde-fous contre les technologies intrusives.

Bonnes pratiques et recommandations

Évaluation préalable des besoins

Un audit initial identifie les zones sensibles et les risques spécifiques. Il compare le rapport coût/bénéfice des différentes solutions de protection.

  • Détecteurs de mouvement - alternative efficace pour les espaces restreints avec alertes instantanées
  • Systèmes d'alarme connectés - notifications directes aux propriétaires et services de sécurité
  • Éclairage intelligent - dissuasion par activation automatique en zone de passage

Choix des équipements

Les caméras doivent offrir une résolution minimale de 1080p avec certificat RGPD. L'installation par des professionnels certifiés évite les erreurs de configuration courantes.

La vérification des homologations inclut le marquage CE et les normes IP65 pour usage extérieur. Des tests en conditions réelles valident les performances annoncées.

Maintenance et contrôles

Un calendrier semestriel prévoit le nettoyage des objectifs et la mise à jour des firmware. Les paramètres de stockage et de chiffrement sont vérifiés à chaque intervention.

Le registre des accès recense toutes les consultations d'images avec date et motif. Sa conservation est obligatoire pendant trois ans après la dernière entrée.

Les protocoles d'urgence précisent les délais maximaux d'intervention technique. Une solution de secours temporaire maintient la surveillance pendant les réparations.

Évolutions technologiques et légales

L'analyse vidéo par IA nécessite une autorisation spécifique depuis 2024. Les algorithmes de reconnaissance faciale restent interdits aux particuliers et entreprises.

Un projet de directive européenne harmonisera les règles de conservation des images d'ici 2026. Il imposera un format standardisé pour les registres d'accès.

La consultation mensuelle permet d'anticiper les changements réglementaires. Les mises à jour légales majeures font l'objet de newsletters dédiées.

Le cadre légal des caméras en Belgique impose déclaration, signalisation et respect de la vie privée. Une mise en conformité rapide évite les sanctions tout en garantissant sécurité et protection des données. Adapter ses installations selon ces règles préserve droits collectifs et efficacité des systèmes de surveillance.

Questions fréquemment posées


Pour porter plainte pour vidéosurveillance abusive en Belgique, commencez par identifier l'infraction et rassembler des preuves. Vous pouvez ensuite déposer une plainte auprès de la police ou de l'Autorité de protection des données (APD).

Il est également conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit de la vie privée pour vous accompagner dans vos démarches. La loi du 21 mars 2007 encadre l'utilisation des caméras de surveillance et impose des obligations de déclaration et de respect de la vie privée.

La durée maximale de conservation des images de caméras de surveillance en Belgique est d'un mois. Cette durée peut être prolongée à trois mois si les images sont utilisées dans le cadre d'une enquête ou pour apporter la preuve d'une infraction.

La législation belge vise à équilibrer l'intérêt du responsable du traitement des données et le droit à la protection de la vie privée des personnes filmées, en respectant les principes de finalité, de proportionnalité et de transparence.

En Belgique, l'utilisation des caméras de surveillance est contrôlée par plusieurs acteurs. Le responsable du traitement des images doit notifier l'installation des caméras. La police a un rôle de contrôle, notamment concernant la déclaration des caméras.

L'Autorité de protection des données (APD) surveille le respect de la vie privée et peut imposer des amendes. Toute personne filmée a un droit d'accès aux images la concernant.

Pour sécuriser l'accès aux images de surveillance en Belgique, il est essentiel de limiter l'accès au personnel autorisé et d'utiliser le système de surveillance à des fins de contrôle d'accès et de sécurité. Toute personne filmée a le droit d'accéder aux images la concernant.

Les caméras doivent être déclarées à la police via le site www.declarationcamera.be. Dans les lieux présentant un risque particulier, les images peuvent être transmises à la police en temps réel. La loi Caméras et le RGPD encadrent cet usage.

La législation belge encadre l'utilisation des caméras de surveillance et l'analyse des images par l'IA afin de protéger la vie privée. L'utilisation de caméras intelligentes couplées à des fichiers de données personnelles est autorisée pour la reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation, sous conditions.

L'introduction de la vidéosurveillance sur le lieu de travail doit répondre à des objectifs définis et respecter les principes de finalité, proportionnalité et transparence. Une analyse d'impact sur la vie privée est nécessaire pour les projets d'IA impliquant la collecte massive de données.